C’est sur place au Stade des Perrey avec la Mairie de Saint-Nabord et les clubs sportifs qu’une réunion de préparation s’est tenue en fin de semaine. Objectif ? Faire les derniers ajustements avant le grand rendez-vous sportif qui se tiendra début juin : La Fête Intercommunale des Sports.

En effet, la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales organise un nouvel événement convivial, destiné à mettre en valeur les associations sportives du territoire et à promouvoir la pratique d’activités physiques au quotidien.

 

C’est la commune de Saint-Nabord, tout de suite emballée par le projet, qui accueillera cette première édition, dans le fameux Stade des Perrey. Il faut dire que le lieu est particulièrement adapté : connu des sportifs, facile d’accès et suffisamment grand pour accueillir les quelques 30 stands et espaces d’animation prévus pendant la journée. 

 

Mais pour que tout se passe dans les meilleures conditions, il était opportun de se retrouver sur place avec les exposants. Julien Balland, adjoint aux sports de la commune, connaît parfaitement le site. « L’idée aujourd’hui est de vous montrer ce que le lieu peut vous proposer et trouver la configuration idéale pour le jour J ».

 

En compagnie d’Arnaud Jeannot, vice-président délégué aux sports et à la culture, l’équipe sports de la CCPVM a échangé avec les clubs pour disposer au mieux les stands d’information mais aussi pour placer les animations puisque la plupart des clubs présenteront leur activité lors de démonstrations de séances gratuites pour faire découvrir leur discipline. 

La journée promet d’être riche en mouvement ! Et si l’on en croit l’ambiance à la réunion, les échanges promettent d’être nombreux. « C’est super de se rencontrer entre clubs du territoire. Nous ne sommes pas tous sur la même commune et n’avons pas souvent l’occasion d’échanger. Je découvre même certaines disciplines dont j’ignorais l’activité chez nous ! » confiait la représentante d’un club en regardant la liste des exposants (voir image). 

 

Arnaud Jeannot, lui, est très satisfait de la réponse des clubs. « Nos associations sont très sollicitées en début d’été, leur retour positif pour être présents le 1er juin est vraiment appréciable. Ce rendez-vous, nous le faisons pour eux, mais il fallait que les clubs jouent le jeu. C’est le cas et je les en remercie ! ».

 

Au programme de 10h à 18h : initiations, démonstrations, défis, courses, jeux… en compagnie des clubs et en présence de sportifs locaux de haut-niveau ! 

 

Après cette journée, l’été sera sportif à n’en pas douter !

Il reste quelques jours aux clubs sportifs pour s’inscrire à l’événement comme exposant. Si vous êtes intéressé, n’hésitez pas à contacter notre service intercommunal des sports.


Contact : Murielle CERISE –  Chargée de mission Sports –  03 29 22 11 63 / 06 03 16 71 24 – sport@ccpvm.fr

En attendant le 1er juin, n’hésitez pas à consulter la plate-forme associative intercommunale pour en savoir plus sur l’offre sportive, culturelle et sociale de nos 10 communes.

Découvrez également la vidéo
« Respirez le sport dans les Vosges Secrètes »

 

Une visite sur site pour réceptionner les premiers travaux...

C’est ce qu’on peut appeler un projet au long cours ! Depuis fin 2015, un programme de restauration des cours d’eau situés sur le bassin versant de la Moselle a été lancé sur le territoire de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales, compétence GeMAPI reprise en 2022 par le Syndicat Mixte Moselle Amont. 

Le bureau d’étude « L’Atelier des Territoires » en a réalisé l’étude préliminaire et établi le diagnostic, validé en 2017 par le comité de pilotage. Retour sur la rencontre de mardi 8 février lors de laquelle s’est tenue sur le terrain la réception de la première tranche de travaux.

Précisons-le : avant d’entreprendre tout travail de restauration et de renaturation, de nombreuses étapes préliminaires sont nécessaires. Il faut étudier les sites, organiser les réunions avec le comité de pilotage, les partenaires, rencontrer les habitants et exploitants agricoles des sites, déposer les dossiers administratifs, notamment ceux relatifs à la loi sur l’eau, attendre les validations et même réaliser des études complémentaires lorsque cela s’avère nécessaire. Le tout en prenant en compte les enjeux agricoles, les propriétés privées attenantes et bien sûr les enjeux écologiques.

 

Début février se tenait donc une nouvelle étape : la réception de la première tranche de travaux portant sur le Grand Fouchot, le Petit Fouchot et le ruisseau de Seux. 

Je suis très heureux de voir aujourd’hui les premiers aboutissements de ce dossier

Nos cours d’eau ont une importance capitale dans l’environnement. Certains sont très discrets et pourtant essentiels dans la préservation de la biodiversité mais aussi dans la gestion des inondations

Concrètement à ce jour ont été réalisés : un traitement raisonné de la ripisylve sur 2,2 km, une suppression des résineux sur 1,2 km (50 m3 de bois valorisés), l’aménagement de deux passages à gué, la pose de 10 mètres de clôtures et une végétalisation des berges sur 2,2 km pour un montant de travaux aux alentours des 70 000 €, travaux pris en charge par l’entreprise Sethy.

 

Ce mardi, il s’agissait donc pour la CCPVM et le Syndicat Mixte Moselle Amont et leurs partenaires (sociétés de pêche, Agence de l’Eau, maîtres d’oeuvres, communes concernées, ONF, etc.) de faire un état des lieux des réalisations déjà effectuées avec comptage des plantations et vérification de la conformité des ouvrages. Une étape cruciale avant de commencer les autres tranches qui transformeront les lieux ces prochaines années dans un programme global sur l’ensemble des affluents principaux de la Moselle-Moselotte.

Cartographie de l'un des secteurs concernés :

QUELQUES DÉFINITIONS :

 

Ripisylve : espace d’échanges à la diversité biologique élevée entre les milieux terrestres et le milieu aquatique. C’est l’ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les premiers mètres des rives d’un cours d’eau. Entre autres fonctions, elle permet le maintien des berges, sert de corridor et d’habitat pour la faune (abri et source de nourriture) et peut aussi ralentir l’onde de crue.

 

GeMAPI : Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations. C’est l’une des compétences obligatoires des intercommunalités depuis 2018. Elle est transférée au SMMA pour le bassin versant de la Moselle depuis le 1er février 2022. Cette compétence est financée par la taxe GeMAPI levée tous les ans.

 

SMMA : Syndicat Mixte Moselle Amont. Structure unique créée en 2022 qui regroupe 7 EPCI-FP, tous présents sur le bassin versant de la Moselle Amont et qui se concertent pour une coordination globale et une bonne gestion de leur périmètre d’action. 

 

Bassin versant : Territoire géographique bien défini, il correspond à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d’eau ou vers une même nappe d’eau souterraine. La CCPVM est sur une ligne de partage des eaux et concernée par 2 bassins versants : le Bassin Rhin-Meuse du Nord pour la Moselle (géré par le SMMA) et le Bassin Rhône-Méditerranée-Corse pour la Lanterne (géré par le SMAL).

Lors du conseil communautaire du 19 décembre 2023, les élus de la CCPVM se sont positionnés favorablement au transfert des compétences eau et assainissement au 1er janvier 2025, décision qui fait l’objet d’une consultation des conseils municipaux. C’est pourquoi la CCPVM a convié l’ensemble des élus municipaux des 10 communes du territoire à une réunion d’information et d’échange en présence du cabinet PROFILS IDE en charge de ce schéma de transfert.

« Il s’agit là d’un grand projet intercommunal. Cette étude s’inscrit dans un cadre réglementaire qui impose aux communautés de communes de prendre la compétence eau et assainissement au plus tard au 1er janvier 2026. Face à cette échéance et aux retours d’expériences d’EPCI voisins, la CCPVM a fait le choix de l’anticipation en lançant très tôt cette étude de transfert »

C’est ensuite le Cabinet PROFILS IDE, qui a détaillé le contexte réglementaire, les principaux résultats de l’état des lieux et de la prospective des services ainsi que les enjeux à venir pour le territoire. « Ce projet a été suivi tout le long par un comité de pilotage et un comité technique associant les différents acteurs concernés par ce transfert : les services et les maires des communes, les syndicats actuels, les vice-présidents de la communauté de communes, les partenaires techniques (DDT, ARS, département, ATD, etc.) et financiers (Agences de l’Eau) » a souligné Thomas VINCENT. Au total, une dizaine de réunions ont été organisées depuis le lancement de l’étude en avril 2022, dont une journée d’échanges avec les agents municipaux mobilisés sur les 10 communes.

« Le schéma de transfert est finalisé, aujourd’hui nous sommes sur un temps politique où les élus sont amenés à se positionner sur ce transfert de compétence. Il s’agira ensuite de structurer le service sur les volets organisationnels, techniques, administratifs et financiers pour être opérationnels au 1er janvier 2025. Toutefois, il ne faut pas oublier que toutes les questions ne peuvent pas être réglées à la date de prise de compétence et qu’il y aura nécessairement un temps de rodage du service. » précise Fabrice CONSIGLIO, gérant associé du Cabinet.

La réunion s’est terminée par un temps d’échange lors duquel de nombreux élus se sont exprimés et ont posé des questions relatives au dossier. « Prendre de l’avance est une démarche saine et constructive. Une certaine appréhension est naturelle et je dirais même habituelle. Dans chaque dossier que nous traitons, les mêmes questions reviennent, les élus doivent avoir toutes les clés pour bien décider, mais aussi savoir répondre à leurs administrés, c’est normal » observe le gérant du Cabinet.

Alors quels sont les enjeux de demain pour le territoire ?

« Les enjeux sont multiples pour le futur service : il faut à la fois se mettre en conformité avec les réglementations anciennes et nouvelles, améliorer la connaissance de nos réseaux, mettre en œuvre des travaux pour améliorer les rendements de nos ouvrages, garantir un accès à une eau de bonne qualité et à tous malgré le changement climatique tout en maintenant des équilibres budgétaires. »

De quoi parle-t-on ?

EAU POTABLE

Nous parlons ici de l’approvisionnement des foyers, entreprises et autres acteurs en eau consommable et disponible de manière suffisante pour une activité normale : production par captage et pompage, protection des points de prélèvement, traitement, transport, stockage et distribution destinée à la consommation humaine.

EN CHIFFRES

15 070 abonnés
490 km de réseaux
65 sites de production d’eau

ASSAINISSEMENT

L’assainissement concerne plutôt les étapes après le passage dans les foyers et les entreprises : contrôle des raccordements, collecte, transport et traitement des eaux usées et des boues. L’assainissement peut être collectif (plus communément appelé « tout à l’égout ») ou non collectif (dispositifs individuels des eaux domestiques type fosse septique).

EN CHIFFRES

12 255 abonnés
177 km de réseaux
7 stations d’épuration

Ce mercredi 24 janvier, les élus de la CCPVM ont récompensé les lauréats du projet Boutique, édition 2023. Une belle occasion de concrétiser leur soutien à l’émergence de projets commerciaux.

Imaginé et financé par la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales, cet appel à projets contribue à soutenir des initiatives locales et à renforcer l’attractivité de ses centres-bourgs tout en luttant contre les espaces commerciaux vacants dans les 10 communes de son territoire, une attention particulière étant portée sur les 3 Petites Villes de demain. Il prend la forme d’un concours récompensé par un soutien financier par remboursement de loyers acquittés.

 

Pour sa seconde édition, le Concours « Boutique » attribue cette fois 5 lots à des commerces des Vosges Secrètes. Depuis juin, les porteurs de projets commerciaux étaient en effet invités à candidater, puis à présenter leur dossier en présentiel en décembre, devant un jury composé d’élus du bureau communautaire.

 

Voici la liste des lauréats de l’édition 2023 :

Le premier prix, d’une valeur de 3 500 €, est attribué à Mme Cindy PION pour son salon de toilettage pour animaux « Bulles O’Pattes », situé au Val d’Ajol.

Le second prix, d’une valeur de 2 500 €, est remis à Mme Sidonie ADAM pour la reprise d’un salon de coiffure intitulé « Sadinys Coiffure » à Saint-Étienne-Lès-Remiremont.

Le troisième prix, d’une valeur de 2 000 €, revient à Mme Magali BAUER pour l’ouverture d’un studio photo « Studio M » à Remiremont.

Le quatrième prix, d’une valeur de 1 500 €, récompense Mme Maud THIRIAT et sa librairie « Pause et vous » à Remiremont. 

Quant au prix d’encouragement, d’une valeur de 500 €, il est attribué à M. Kilian NURDIN pour « DK Sushis », confection et vente à emporter de sushis à Remiremont.

À l’occasion de la cérémonie de remise des prix organisée le mercredi 24 janvier, Catherine LOUIS, présidente de la CCPVM, Michel DEMANGE, vice-président et Maire de Saint-Étienne-Lès-Remiremont, Thomas VINCENT, vice-président et maire du Val d’Ajol ainsi que Danièle FISCHER, adjointe au maire de Remiremont, ont félicité les lauréats et remercié l’ensemble des participants au concours.

Quel que soit le montant, c’est toujours très bien de se sentir soutenu, d’autant que le concours va nous faire de la communication dès les premières semaines de nos commerces... 

La CCPVM tient à soutenir les initiatives locales qui dynamisent nos bourgs-centres. Malgré un contexte inflationnel difficile, avec des modes d’achat qui évoluent et la concurrence de la vente en ligne, vous avez le courage de vous lancer et nous vous souhaitons prospérité dans votre projet !

Le Développement Économique fait en effet partie des compétences obligatoires exercées par l’intercommunalité. Accompagnés de leurs partenaires, les élus profitent des visites d’entreprises pour échanger avec les dirigeants sur leur savoir-faire, leurs besoins, projets et problématiques.

Ce mercredi 8 novembre, ils étaient accueillis chez TDV – Tréfileries de Vosges à Plombières-les-Bains par Silvio TAVOLIERI, Directeur Général et son équipe pour visiter plusieurs ateliers de fabrication et une grande diversité d’usinages : des ouvrages allant du millimètre à quelques microns (soit 100 fois plus fin qu’un cheveu), de la claie à fromage au pic à brochette en passant par les filtres pour l’industrie papetière ou les ressorts.

Car pour perdurer, l’entreprise doit sans cesse se renouveler. La dernière ligne de production, flambant neuve et ultra-moderne, consiste en la fabrication de profilés très fins pour les panneaux solaires. Une manière de se positionner sur un marché en plein essor où le made in France a toute sa place.

« Mais cela ne fonctionne que si nous restons compétitifs : qualité, innovation et délais sont les 3 ingrédients essentiels pour se mesurer aux entreprises étrangères ».

Quant à la présence de l’entreprise sur notre territoire, elle est historique (voir encadré) et elle n’a pas bougé depuis. Le directeur, Silvio Tavolieri, explique :

UN PEU D’HISTOIRE


Initiée par des activités de forge dès 1547 sur le site du Blanc Murger et point de départ de la « Vallée de la forge », l’histoire de la tréfilerie a connu de nombreux rebondissements depuis, mais c’est bien en 2008 que l’entreprise telle qu’elle existe aujourd’hui a pris son essor suite à son rachat par le Groupe Novamétal.


Spécialisée dans la fabrication de fils profilés de précision laminés à froid, fabriqués à partir d’acier inoxydable, d’acier au carbone et de métaux non ferreux, l’usine compte aujourd’hui 70 salariés et s’étend sur 10 000 m2.


Bien que peu connue du grand public, cette entreprise est devenue l’un des leaders mondiaux du domaine et exporte à 90% ses produits dans le monde entier dans des secteurs aussi variés que les panneaux photovoltaïques, l’industrie agro-alimentaire, la filtration industrielle, etc.


Soucieuse de la qualité de vie au travail et à l’environnement, TDV est aujourd’hui reconnue par l’UIMM – Charte RSE Industriel Engagé.

« Initialement, c’est la force motrice de l’eau qui expliquait l’implantation. Aujourd’hui, c’est clairement le savoir-faire de nos équipes. Certaines familles ici ont un siècle de TDV, le laminage se transmet de père en fils depuis des générations ! »

Aucune envie de bouger, d’autant que l’entreprise ne rencontre aucune difficulté logistique ou problème de recrutement vis à vis de ce relatif enclavement au Blanc-Murger. Ils accueillent d’ailleurs chaque année de nouveaux jeunes en alternance, issus du centre de formation de l’UIMM.

 

L’esprit familial, les dirigeants y tiennent, eux qui accordent beaucoup d’importance à la qualité de vie au travail et à l’environnement. Quant à la place des femmes dans l’entreprise, elle convainc toute l’équipe.

« On voit bien ici que les équipes sont tirées vers le haut, dans des métiers de plus en plus spécialisés, avec de belles opportunités d’évolution et de développement des compétences, toujours en local. Quant aux femmes, on leur reconnaît ici des aptitudes particulières dans les technologies fines et c’est très bien ! »

Pour une entreprise qui travaille à l’export, le contexte géopolitique actuel n’est pas simple. Alors il faut continuer d’avancer, d’innover, d’investir et de prospecter. Mais cela, depuis près de 500 ans, les Tréfileries des Vosges savent le faire !

« Encore une visite qui me fait découvrir un savoir-faire qui m’était inconnu. Si je devais résumer, ici c’est l’esprit familial qui prime et on peut en être fiers. »

Des visites sur le terrain pour mieux comprendre... et mieux décider

Après les Mortes de Seux en juin par une chaleur de plomb, c’était cette fois sous une pluie battante que les élus se sont rendus sur le terrain le 6 novembre dernier à la découverte d’un site protégé du territoire : l’étang et la tourbière de la Demoiselle à Saint-Nabord.

Il s’agit cette fois encore  de constater sur site, écouter, pour mieux comprendre et donc mieux décider ensuite. L’objectif de la CCPVM étant, depuis 2016, de protéger et mettre en valeur le patrimoine naturel.

Nous sommes aujourd'hui sur un site remarquable, reconnu Espace Naturel Sensible depuis 1994 et Natura 2000 depuis 2008. Ce site a déjà fait l'objet de 3 inventaires, mais aussi de travaux d'aménagement, notamment l'an dernier avec l'installation d'un caillebotis tenant lieu d'observatoire de la tourbière pour le public.

Étang et tourbière : un même site mais 2 communes différentes

C’est l’une des particularités du site. La Demoiselle est située à entièrement sur la commune de Saint-Nabord mais la commune de Remiremont est propriétaire du plan d’eau depuis 1912 tandis que la commune de Saint-Nabord est propriétaire de la quasi totalité de la tourbière. Animée via la politique Natura 2000 par la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales depuis 2020 et sous convention (étang) et bail emphytéotique (tourbière) avec le CEN Lorraine, les enjeux sont les mêmes quelle que soit la municipalité concernée : préserver le site et en faire un lieu de sensibilisation aux espaces sensibles et protégés.

Organisée par le Service Environnement de la CCPVM à destination des élus communautaires, municipaux et du Syndicat Mixte Moselle Amont, cette visite était animée avec le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine.

Quelques rappels historiques ont été apportés par Thomas PROQUEZ, chargé de mission Milieux aquatiques de la CCPVM. Historiquement, la tourbière a été exploitée pour la tourbe au 20e siècle puis en partie remblayée lors de la construction de l’hôpital de Remiremont dans les années 1970. Jean-Paul MICLO précise : « Auparavant, les habitants se chauffaient grâce à la tourbe quand ils n’avaient pas accès au bois ».

Thibault HINGRAY et Louis HERMON, chargés de mission du CEN Lorraine, ont ensuite expliqué la teneur des recherches, analyses et travaux réalisés sur place depuis plusieurs années. Entre relevés topographiques par LIDAR, modélisation 3D des écoulements de la tourbière et inventaires faune-flore, il s’agit de suivre l’évolution du site et de suggérer les travaux qui s’imposent. L’un des enjeux identifiés est notamment le maintien du stock de carbone de la tourbière par une restauration complète de ses fonctionnalités.

Selon le CEN Lorraine, « Une tourbière est caractérisée par l’absence de décomposition de la matière organique. C’est pourquoi, on retrouve dans certains tourbières des végétaux de plus de 1000 ans. » Une sorte de musée à ciel ouvert qu’il faut soigner pour le conserver. (voir encadré). 

Afin que les usagers puissent saisir l’importance d’un tel site, comprendre les enjeux de sa préservation et surtout connaître les bons comportements à adopter sur place, une signalétique sera installée courant 2024.

Par nos actions, on donne à ces tourbières une dernière chance de se régénérer et de conserver le stock de carbone accumulé depuis des décennies (voire des siècles). Après son exploitation par l'homme, la tourbe s'est dégradée en raison du drainage de la tourbière favorisant une activité biologique qui active la décomposition des végétaux et le relargage de carbone dans l'atmosphère. Ce phénomène est accentué par le réchauffement climatique, il est donc important de se mobiliser maintenant pour sauvegarder ce milieu fragile !

Côté travaux, il faudrait favoriser le maintien de l’eau dans cette éponge géante. Un projet est en cours pour rehausser le niveau par le comblement de certains fossés qui drainent à l’heure actuelle la tourbière.

Au fil des échanges, les participants ont aussi pu constater la présence et mesurer l’importance de nombreux végétaux tels que la sphaigne rouge, la linaigrette, la canneberge, la littorelle et des habitats tels que la pinède.

C’est un fait, bien observer et s’informer sont des étapes essentielles pour bien comprendre et donc mieux décider.

À NOTER : Le CEN Lorraine est un des lauréats du jeu de grattage « Mission Nature », lancé par l’Office Français de la Biodiversité et la Française des Jeux sur son projet de restauration de 5 tourbières dans le massif vosgien, dont celle de la Demoiselle. À l’image du Loto Patrimoine, les crédits alloués pourraient permettre de financer les travaux nécessaires à la restauration du site.

Qu’est-ce qu’une tourbière ?

Une tourbe blonde fonctionne en anaérobie donc sans oxygène. C’est pour cette raison qu’elle stocke les végétaux morts sans les transformer. Si on les oxygène trop, la vie reprend le dessus, on n’est donc plus dans une tourbière. Si la tourbe est plus foncée, c’est le signe que la matière organique a été dégradée, les fonctionnalités (stockage du carbone et d’eau) ne sont plus assurées.

Certaines tourbières peuvent présenter 4 ou 5 mètres d’épaisseur de tourbe blonde. La Demoiselle se limite à environ 1 mètre.

"En début d'année, la partie étang a été mise à rude épreuve du point de vue piscicole puisque plus d'une tonne de poissons morts a été retrouvée. Les analyses d'eau réalisées par la CCPVM n'ont pas mis en évidence de pollution particulière. La piste envisagée est une surpopulation piscicole ayant entrainé une désoxygénation subite de l'eau. L'étang fera l'objet d'une vidange pour repartir sur une base saine. Point positif : on a clairement observé un regain au niveau des plantes protégées : nénuphars et littorelles cet été !"

QUELQUES ACTEURS :

Syndicat Mixte Moselle Amont :

Structure qui a la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations sur le bassin de la Moselle depuis le 1er février 2022.

Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales :

Structure qui a la charge de l’animation Natura 2000 des sites « Confluence Moselle-Moselotte » et « Étang et tourbière de la Demoiselle ».

CEN Lorraine :

Association qui assure entre autres le suivi scientifique de nombreux sites naturels du département.

Le Pôle d’Equilibre Territorial et Rural (PETR), regroupant trois communautés de communes (la Communauté de communes des Ballons des Hautes Vosges, la Communauté de communes des Hautes Vosges et la Communauté de communes de la Porte des Vosges Méridionales) a installé en décembre 2022 un Conseil de Développement Local. Composé de personnes bénévoles et volontaires, d’origines et d’expériences très diverses, le Conseil de Développement Local peut apporter son concours à l’élaboration du projet de territoire et des politiques publiques relatives à l’environnement, l’aménagement du territoire, la transition écologique, le développement économique, les services, la mobilité, la santé, la culture, etc.

Contact

Conseil de développement local

du Pays de Remiremont et de ses Vallées :

cdl@paysderemiremont.fr

Il a ainsi plusieurs rôles consultatifs :

  • Proposer un avis ou apporter une contribution sur des documents de planification, d’urbanisme ou de prospective ;
  • Contribuer à identifier les besoins sociaux non ou mal couverts ;
  • Participer à faciliter le dialogue entre les habitants(e)s, les élus et les organisations et services du territoire. Il joue un rôle de médiateur en cas de besoin et garantit une prise en compte d’une pluralité de points de vue ;
  • Être un accélérateur des initiatives et des projets ;
  • Faire remonter les attentes des acteurs du territoire et des habitant(e)s. Il apporte une vision humaine et citoyenne à des sujets souvent perçus ou traités de manière comptable et technique.

En 2023, le Conseil de Développement Local s’est réuni plusieurs fois sous forme de commissions : Agriculture et alimentation, Services à la population, Mobilité et déplacements, Santé publique et accès aux soins, Attractivité au service du développement économique, ou sous forme d’assemblées plénières. Il a également auditionné des experts.

Une première proposition a été formulée auprès des élus du Pays de Remiremont et de ses Vallées, qui ont voté favorablement à la mise en place d’un projet d’alimentaire territorial (PAT) pour soutenir la production maraîchère et agricole, les circuits courts et les produits locaux dans les lieux de restauration collective. Le Conseil de Développement a également proposé la participation en 2024 au Vill’Âge du bien vieillir qui propose un bus de l’autonomie, et des forums sur le Bien Vieillir, dans et hors du domicile, avec exposants et conseils de prévention.

 

Le Conseil de Développement Local continue à réfléchir à des propositions concrètes en matière de mobilité et de développement économique. Il expérimente des méthodes de travail en bonne intelligence et dans le respect de chacun.e. Ses membres ont plaisir à se retrouver, ce qui ne nuit pas à la co-construction des propositions.    

 

Ils accueilleront volontiers vos contributions, questions, demande d’informations et/ou candidature à les rejoindre : cdl@paysderemiremont.fr

 

N’hésitez pas à vous engager dans cette démarche faisant la part belle à l’attractivité et à la qualité de vie dans nos communes et nos vallées.

Ce vendredi, c’est dans la zone industrielle d’Éloyes que se sont rendus les élus de la CCPVM pour leur traditionnelle visite d’entreprise. Plusieurs fois par an, ces rencontres ont pour objectif de mieux connaître le tissu économique local et d’échanger avec dirigeants et partenaires sur les besoins des entreprises. Florence Relly, responsable de la SARL Relly, a donc accueilli une les élus communautaires dans ses bureaux et ateliers de fabrication.

Créée en 1993 sur le territoire haut-rhinois, elle a rejoint notre territoire après un passage par Rupt-sur-Moselle : la SARL Relly est désormais implantée dans la Zone Industrielle de la Plaine à Eloyes.

 

Entreprise familiale, spécialisée dans la tôlerie, la mécano-soudure, la chaudronnerie et pionnière de la découpe laser (ils étaient les premiers laséristes vosgiens dès 1998), l’entreprise n’a cessé de se développer pour atteindre aujourd’hui 32 salariés. Et la croissance perdure au point qu’il va encore falloir agrandir. Il faut dire qu’avec 60% d’augmentation de chiffre d’affaire depuis 2020, machines et infrastructures doivent suivre. 

 

« Ici, quand on est une entreprise, il y a la place nécessaire pour s’agrandir, on ne gêne pas le voisinage, le personnel vit souvent aux alentours et nous avons la proximité de la 4 voies ». Un atout indéniable pour une entreprise qui travaille en majorité en sous-traitance dans l’aéronautique, les engins de chantier, la mécanique ou l’agro-alimentaire.

 

Ces rencontres permettent de dresser un portrait de l’entreprise à l’instant T mais surtout d’envisager avec elle ses futurs projets, de faire le point sur les aides auxquelles elle peut prétendre et d’échanger à bâtons rompus pour accompagner au mieux les dirigeants.

Jean-Pierre Calmels, vice-président délégué à l’économie, l’artisanat, le commerce et l’industrie, souligne « Je connaissais cette entreprise pour raison professionnelle. Aujourd’hui, en tant qu’élu, je sais qu’il est primordial que les collectivités publiques soient au plus proche de leurs entreprises pour les renseigner, les accompagner financièrement dans leurs projets de développement. Nous avons un panel d’entreprises méconnues du grand public mais qui font partie du fleuron industriel français, il faut savoir les mettre en valeur ! »

 

Au fil des discussions ont été abordées les questions de développement de la clientèle, du coût de l’énergie, mais aussi du recrutement. « Pas facile de convaincre les jeunes des atouts du travail dans nos secteurs. Et pourtant, l’industrie recrute et nos métiers permettent de belles évolutions, entre travail manuel et technologies de pointe » affirme la dirigeante.

 

De la crédence de cuisine aux accessoires électroménagers, en passant par les pièces mécaniques ou le garde-corps d’une passerelle, le panel est large de ce qui peut sortir des ateliers. Les salariés travaillent en journée et peuvent conduire des machines de découpe laser, souder les pièces ou encore plier des métaux allant jusqu’à 25cm d’épaisseur et 4m de long.

 

Entreprise attachée à la qualité de vie au travail et à l’environnement, la SARL Relly s’est d’ailleurs vue décerner un agrément « Charte RSE Industriel Engagé » par l’UIMM (Union des Industries et Métiers de la Métallurgie).

Catherine Louis, Présidente de la CCPVM, remarque « C’est encore une belle entreprise que l’on visite aujourd’hui. C’est fascinant ce type d’ingénierie, nous pouvons être fiers d’accompagner de telles réussites ! ». En effet, l’entreprise a disposé de l’Aide à l’immobilier d’entreprise, gérée avec le Conseil Départemental. Ici, ce sont 50 000 euros qui ont été alloués à la SARL Relly en 2019, dont 10 000 euros de la CCPVM.

Le développement de l’entreprise se confirme puisque des projets nécessitant un agrandissement du site sont d’ores et déjà en réflexion. 

EN CHIFFRES

7,5 M€ de chiffre d’affaire
40 000 € d’aide du Département

10 000 € d’aide de la CCPVM
35 salariés

1993 date de création de l’entreprise

2000 date de transfert à Éloyes

La SARL Relly fait partie de la Holding Relly Développement qui possède également la Chaudronnerie de la Plaine à Padoux.

À NOTER

Depuis la loi NOTRé, le Département et la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales travaillent de concert pour accompagner les projets économiques du territoire en matière d’investissement immobilier (rénovation, extension, construction). 

 

C’est une première : les événements organisés à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine sur le territoire de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales sont désormais regroupés dans un même programme.

Expositions, visites guidées, concerts, théâtre, animations, rencontre et autres ouvertures exceptionnelles… ce sont pas moins de 45 événements qui sont recensés sur tout le territoire.

Inédit cette année : au fil des découvertes culturelles et patrimoniales, vous pourrez aussi ponctuer vos visites avec des moments sportifs grâce au thème national 2023 : Patrimoine Sportif.

 

Ce week-end sera aussi l’occasion de découvrir deux nouveautés : Le Sentier du Patrimoine à Remiremont, concocté pour l’occasion par plusieurs partenaires culturels, ainsi que l’ouverture en avant-première de la Micro-Folie Vosges Secrètes, un nouvel équipement culturel porté par la CCPVM. 

 

Rendez-vous donc les 16 et 17 septembre pour découvrir toutes les richesses des Vosges Secrètes : faites-nous confiance, il y aura largement de quoi occuper les amateurs pendant ces deux jours !

POUR CONSULTER LE PROGRAMME : 

cliquez ici

LE PROGRAMME DES JOURNÉES EUROPÉENNES DU PATRIMOINE

Si vous souhaitez en savoir plus sur cet événement (objectif, programmation, partenaires…), nous vous invitons à consulter le programme officiel. Il sera diffusé dans sa version papier ces prochains jours dans les mairies et lieux accueillant du public mais vous pouvez déjà le consulter en ligne en cliquant sur le lien ci-dessus.

 

À NOTER :
Ce programme recense les événements qui ont été renseignés par les différentes structures ces derniers mois. Si vous organisez une visite ou une animation qui n’y apparaît pas encore, n’hésitez pas à contacter la CCPVM (communication@ccpvm.fr) pour qu’il soit ajouté et diffusé via les canaux numériques.

Des visites sur le terrain pour mieux comprendre... et mieux décider

Être au plus près du terrain, constater sur site, écouter, pour mieux comprendre et donc mieux décider. Tel était l’enjeu lors de la sortie terrain organisée le 7 juillet dernier par le Service Environnement de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales à destination des élus communautaires, municipaux et du Syndicat Mixte Moselle Amont. En effet, depuis 2016, la CCPVM s’est engagée dans la protection et la mise en valeur de son patrimoine naturel.

Il s’agit de sensibiliser les élus sur les enjeux Natura 2000 de notre territoire et de concrétiser l’action de l’interco sur le sujet. Il faut que les gens se rendent compte de l’état actuel de l’environnement, de sa richesse biologique et des efforts qui sont faits en termes de préservation. En amenant du concret comme nous le faisons aujourd’hui, il est bien plus aisé d’aborder la problématique en réunion et de prendre ensuite les décisions qui s’imposent.

Les Mortes de Seux : un milieu bien vivant !

Situées à Saint-Étienne-Lès-Remiremont, elles tiennent leur nom du fait qu’elles sont un ancien bras de la Moselle (eaux dites « mortes » par opposition au cours normal de la rivière), et qu’elles se situent à proximité du ruisseau de Seux.

Ce milieu stagnant insoupçonné abrite pourtant plusieurs espèces protégées, une richesse biologique remarquable à l’échelle du territoire.

Louis Hermon et Thibault Hingray, chargés de mission du CEN Lorraine, conduisaient le groupe en compagnie de Thomas Proquez, chargé de mission milieux aquatiques à la CCPVM. Un insecte par-ci, un végétal par-là : en bons médiateurs experts des milieux naturels, ils ont régulièrement « illustré » la visite avec des éléments techniques concrets, des zooms sur les espèces patrimoniales ou encore des explications sur les cycles naturels.

 

Histoire du cours de la Moselle, spécificités du site, espèces végétales remarquables, insectes et autres animaux caractéristiques de la rivière : il y en avait des choses à voir au bord des Mortes de Seux !

 

À l’image de ces petits végétaux, le Fluteau Nageant, dont nous sommes à la frontière en termes de zone d’aire de répartition, la Boulette d’eau, une petite fougère rarissime, ou encore l’Algue Characée qui ne pousse que dans une eau de qualité. L’occasion aussi de suivre un beau cortège de libellules, dont le Sympetrum du Piémont au corps rouge vif très reconnaissable et qui aime les Mortes et les eaux intermédiaires, une rareté de notre territoire Natura 2000 qui représente à lui seul un vrai intérêt du site !

 

En résumé, une plaine alluviale de basse altitude aux particularités insoupçonnées par la majorité des personnes présentes et dont il faut prendre soin. 

On ne le sait pas mais, au même titre que les forêts ou les tourbières, les prairies stockent du carbone, il faut donc aussi les préserver.

En zone agricole comme ici, composée essentiellement de prairies permanentes, la bonne gestion de ces milieux est primordiale pour préserver la biodiversité. 

 

C’est pourquoi le retour d’expérience de Laurent Laheurte, agriculteur indépendant, a été fort apprécié. L’éleveur a en effet contractualisé pour mettre en oeuvre des pratiques agricoles favorables à la préservation de l’Azuré des Paluds, espèce emblématique du site (lire ici notre article sur l’étonnant voyage d’un papillon protégé).

 

Jean-Paul Miclo lui a d’ailleurs remis un panneau qui sera placé à proximité des parcelles contractualisées pour informer le public. Faire les choses bien, c’est essentiel, en informer le public, c’est encore mieux !

Les pratiques agricoles ont un rôle très important pour maintenir des prairies dites naturelles. Par exemple, les fauches précoces et la fertilisation impactent la diversité et l’abondance des plantes à fleur et donc des insectes.

QUELQUES ACTEURS :

Syndicat Mixte Moselle Amont :

Structure qui a la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations sur le bassin de la Moselle depuis le 1er février 2022.

Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales :

Structure qui a la charge de l’animation Natura 2000 des sites « Confluence Moselle-Moselotte » et « Étang et tourbière de la Demoiselle ».

CEN Lorraine :

Association qui assure entre autres le suivi scientifique de nombreux sites naturels du département.