Restauration des cours d’eau : les travaux avancent !

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Une visite sur site pour réceptionner les premiers travaux...

C’est ce qu’on peut appeler un projet au long cours ! Depuis fin 2015, un programme de restauration des cours d’eau situés sur le bassin versant de la Moselle a été lancé sur le territoire de la Communauté de Communes de la Porte des Vosges Méridionales, compétence GeMAPI reprise en 2022 par le Syndicat Mixte Moselle Amont. 

Le bureau d’étude « L’Atelier des Territoires » en a réalisé l’étude préliminaire et établi le diagnostic, validé en 2017 par le comité de pilotage. Retour sur la rencontre de mardi 8 février lors de laquelle s’est tenue sur le terrain la réception de la première tranche de travaux.

Précisons-le : avant d’entreprendre tout travail de restauration et de renaturation, de nombreuses étapes préliminaires sont nécessaires. Il faut étudier les sites, organiser les réunions avec le comité de pilotage, les partenaires, rencontrer les habitants et exploitants agricoles des sites, déposer les dossiers administratifs, notamment ceux relatifs à la loi sur l’eau, attendre les validations et même réaliser des études complémentaires lorsque cela s’avère nécessaire. Le tout en prenant en compte les enjeux agricoles, les propriétés privées attenantes et bien sûr les enjeux écologiques.

 

Début février se tenait donc une nouvelle étape : la réception de la première tranche de travaux portant sur le Grand Fouchot, le Petit Fouchot et le ruisseau de Seux. 

Je suis très heureux de voir aujourd’hui les premiers aboutissements de ce dossier

Nos cours d’eau ont une importance capitale dans l’environnement. Certains sont très discrets et pourtant essentiels dans la préservation de la biodiversité mais aussi dans la gestion des inondations

Concrètement à ce jour ont été réalisés : un traitement raisonné de la ripisylve sur 2,2 km, une suppression des résineux sur 1,2 km (50 m3 de bois valorisés), l’aménagement de deux passages à gué, la pose de 10 mètres de clôtures et une végétalisation des berges sur 2,2 km pour un montant de travaux aux alentours des 70 000 €, travaux pris en charge par l’entreprise Sethy.

 

Ce mardi, il s’agissait donc pour la CCPVM et le Syndicat Mixte Moselle Amont et leurs partenaires (sociétés de pêche, Agence de l’Eau, maîtres d’oeuvres, communes concernées, ONF, etc.) de faire un état des lieux des réalisations déjà effectuées avec comptage des plantations et vérification de la conformité des ouvrages. Une étape cruciale avant de commencer les autres tranches qui transformeront les lieux ces prochaines années dans un programme global sur l’ensemble des affluents principaux de la Moselle-Moselotte.

Cartographie de l'un des secteurs concernés :

QUELQUES DÉFINITIONS :

 

Ripisylve : espace d’échanges à la diversité biologique élevée entre les milieux terrestres et le milieu aquatique. C’est l’ensemble des formations boisées, buissonnantes et herbacées présentes sur les premiers mètres des rives d’un cours d’eau. Entre autres fonctions, elle permet le maintien des berges, sert de corridor et d’habitat pour la faune (abri et source de nourriture) et peut aussi ralentir l’onde de crue.

 

GeMAPI : Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations. C’est l’une des compétences obligatoires des intercommunalités depuis 2018. Elle est transférée au SMMA pour le bassin versant de la Moselle depuis le 1er février 2022. Cette compétence est financée par la taxe GeMAPI levée tous les ans.

 

SMMA : Syndicat Mixte Moselle Amont. Structure unique créée en 2022 qui regroupe 7 EPCI-FP, tous présents sur le bassin versant de la Moselle Amont et qui se concertent pour une coordination globale et une bonne gestion de leur périmètre d’action. 

 

Bassin versant : Territoire géographique bien défini, il correspond à l’ensemble de la surface recevant les eaux qui circulent naturellement vers un même cours d’eau ou vers une même nappe d’eau souterraine. La CCPVM est sur une ligne de partage des eaux et concernée par 2 bassins versants : le Bassin Rhin-Meuse du Nord pour la Moselle (géré par le SMMA) et le Bassin Rhône-Méditerranée-Corse pour la Lanterne (géré par le SMAL).